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Mariage ? Lune d'Argent

Deux femmes ! Si je m?attendais ? ?a ! Lorsqu?hier j?ai aper?u, placard? sur les murs de la capitales, des invitations ? un mariage, je m??tais imagin? bien autre chose ! Je voyais d?j? le grand guerrier au visage parfait et au regard amoureux, tenant dans ses bras musculeux une jolie jeune femme en robe blanche et ? la longue chevelure blonde orn?e de petites fleurs blanches.
Et au lieu de ?a, voil? deux femmes Sin?dorei qui se tiennent la main et se boivent du regard ! Apr?s tout, pourquoi pas, si elles s?aiment et qu?elles sont heureuses ainsi. Mais tout de m?me, ?a fait une dr?le d?impression !

Nous sommes une bonne vingtaine de curieux et de proches des mari?es rassembl?s pr?s de la fontaine, devant les marches qui conduisent ? la Fl?che Solfurie, sur la cours du Soleil ? Lune d?Argent. Il y a des Sin?dorei bien s?r, mais aussi des Taurens, des Orcs, des Morts-Vivant et des trolls. J?essaie d??viter autant que possible les inf?mes repr?sentants de ces deux derni?res races puantes. Ils ne devraient m?me pas avoir leur place dans notre ville !

Il r?gne une certaine agitation sur la palce, tout le monde est plus ou moins excit? par l??v?nement, et beaucoup commencent ? pol?miquer sur la d?cence d?une telle union.
Un vieil Orc pr?tend qu?il n?a jamais vu ?a de son vivant et crie soudain au scandale. Une rumeur se r?pand ? travers la foule, et la tension commence ? monter. On dirait que tout cela va finir en pugilat !
Je m?approche discr?tement du vieil Orc ind?licat, et lui murmure ? l?oreille de se taire et de laisser le mariage en paix. Ce vieux crouton ne semble m?me pas m?entendre ! Ou bien il est compl?tement sourd, ou alors il se croit trop sage pour ?couter une jeune elfe comme moi. D?pit?e l?ve les yeux au ciel et vais me placer un peu plus loin, juste en face de l?imposant escalier.

Une pr?tresse accompagn?e d?autres jolies elfes en robe longue apparaissent au sommet des marches, et descendent lentement les marches. Devant la majest? et la beaut? qui ?mane de ses personnes, je me sens soudain extr?mement fi?re d?appartenir ? ce magnifique peuple qu?est le peuple Sin?Dorei !

Des ? Chuuuut ? et autres ? Silence ! ? commencent ? s??chapper de la masse des invit?s et des curieux, et la pr?tresse entame un petit discours. Je l??coute d?une oreille peu attentive, j?ai surtout h?te de voir la c?r?monie en elle-m?me, je crois bien n?avoir jamais assist? de si pr?s ? un tel ?v?nement !

Enfin, l?elfe a termin? son soliloque, et les mari?es, qui s??taient ?clips?es dans le b?timent, r?apparaissent enfin.
Qu?est-ce qu?elles sont belles ! L?une porte une longue robe de soie blanche, qui ?pouse parfaitement ses formes d?licates et s?accorde avec sa chevelure argent?e qui lui tombe sur les ?paules.
L?autre poss?de une robe sombre, d?un noir et d?un bleu profond, orn?e d?arabesques de fil d?or. Ces ?toffes semblent d?une telle qualit? et semblent si l?g?re que j?en reste bouche b?e. J?ai manipul? des quantit?s de tissus durant mon enfance, mais je crois n?avoir jamais vu de si belles cr?ations ! Je donnerais cher pour rencontrer le couturier qui a cr?? de telles merveilles !

La voix forte de la pr?tresse qui appelle au silence me sort de ma contemplation : les choses s?rieuses commencent enfin. Les ?v?nements se suivent d?une mani?re tout ? fait traditionnelle. Les ?pouses s?engagent ? s?aimer jusqu?? ce que la mort les s?pare, se jurent fid?lit?, et tout ce genre de chose. Bien que je n?aie jamais ?t? une grande sentimentale, je me sens malgr? tout touch?e par cet amour d?bordant dont font preuve les deux elfes. J?en verserai presque une larme.

Voil? maintenant le moment de l??change des alliances. De ma place, je ne parviens pas ? voir les bijoux, je distingue juste de petits ?clats scintillant sous la lueur de la lune changer de main. Enfin, la pr?tresse les d?clare mari et ? heu, pardon, femme et femme ! Des projections color?es surgissent de partout et une pluie de p?tales de fleur se d?verse sur les mari?es.
Les deux jeunes elfes ?changent alors un long et langoureux baiser. Tonnerre d?applaudissement dans la foule. Chacun veut crier ses f?licitations et ses v?ux plus forts que son voisin, tandis que le vieil Orc continue ? invoquer le post?rieur des Grands Orcs en marmonnant sans cesse que tout ?a est immoral.

De mon c?t?, je me contente de sourire. Il est tellement agr?able de voir un peu de bonheur dans ce monde en guerre, o? les plus principales festivit?s sont habituellement organis?es pour c?l?brer une victoire ? une bataille sanglante et meurtri?re !

La c?r?monie est termin?e, place ? la f?te !

Poster un commentaire - Commentaires (0) Créé le 2008-02-21 à 15:19:53 - Modifié le 2008-04-09 à 17:26:30

Poilu, mais charmant !

Nous sommes sortis de Lune d?Argent, et nous voil? maintenant comme un groupe de randonneurs au milieu des Bois des Chants Eternels ! Les guerriers qui passent par l? nous regardent d?un air ahuri, se demandant probablement ce que fait une telle troupe en veste de smoking au beau milieu des bois et en pleine nuit !

Nous nous rendons au havre de Saltheril, une petite terrasse perdue dans les bois o? tout est toujours pr?t pour faire la f?te. Il faut bien f?ter dignement ce magnifique mariage !
Tandis que nous marchons, des curieux se joignent ? nous et viennent grossir les rangs des f?tards.

Je ne connais personne ici, mais je m?amuse avec le faucon-dragon apprivois? d?un Sin?Dorei. La petite cr?ature bat lentement des ailes en suivant son ma?tres, et je m?en approche doucement. Je gratouille la queue de l?animal, puis me redresse subitement en faisant mine de regarder le paysage et en sifflotant innocemment. Je sens son regard intrigu? pos? sur moi. Je me tourne alors vers lui et lui tire bri?vement la langue. Je vois les traits ?cailleux de sa t?te bouger, et j?ai comme l?impression qu?il hausse un sourcil. Je tends alors la main en direction de son museau, et le laisse me renifler. Tandis qu?il me sent avec circonspection, je le gratte sous le menton tout en le regardant fixement. Il commence alors ? me tourner autour, et je me mets ? me tr?mousser avec lui. Son ma?tre, en pleine discussion, n?a m?me pas remarqu? que je suis en pleine danse avec son familier !

Notre petit jeu prend fin lorsque nous arrivons enfin au havre. De nombreuses tables ?parpill?es ?a et l? sur la terrasse pr?sentent quantit? de mets raffin?s et de boissons color?es. Des caisses de feu d?artifice sont entass?es dans un coin, et de nombreux drapeaux rouges et or portent haut les couleurs de notre peuple. Je regarde tout cela avec avidit?, et doit me retenir pour ne pas fondre sur les plats comme une enfant affam?e apr?s une journ?e de jeu !

Les mari?es commencent un petit discours, mais s?aper?oivent bien vite que les invit?s sont plus int?ress?s par la nourriture que par leurs belles paroles. Elles nous souhaitent donc une bonne soir?e et nous invitent ? nous servir. Ce que je fais sans h?siter !

Le temps passe, et je commence ? m?ennuyer. J?ai bien discut? quelques minutes avec le ma?tre du faucon-dragon, mais je n?ai pas fait d?autres rencontres. Je m?appr?te ? partir lorsque j?aper?ois un grand Tauren s?en aller lentement, perch? sur son imposante monture. Je ne sais pas ce qui me prend, mais je me mets soudain ? lui courir apr?s en criant !

- Sire Tauren, sire Tauren ! Attendez !

Le guerrier s?arr?te, descend de sa monture et me d?visage. Je me sens un peu g?n?e : pourquoi ai-je subitement eu cette envie de parler ? un parfait inconnu ?

- Heu, je ? pourquoi partez-vous donc ainsi ? N?aimez-vous pas faire la f?te ?

Je me sens un petit peu idiote, mais je n?ai rien trouv? de plus intelligent ? dire. Y a-t-il seulement quelque chose d?intelligent ? dire dans une telle situation ?
Le Tauren m?explique qu?il ne se sens pas ? l?aise ici, avec tout ces elfes qui semblent le m?priser, personne pour lui parler. Je me sens prise de sympathie pour lui. Je ne pourrais dire pourquoi, mais je me suis tout d?un coup sentie proche de ce curieux personnage, et j?ai commenc? ? me confier ? lui

Je lui explique que j?appr?cie les Taurens, et que j?ai toujours d?sir? que nos peuples soient plus proches, se fassent mutuellement confiance. Car si je d?teste les Trolls et les Morts-Vivants, ces sales cr?atures naus?abondes et sans honneur, j??prouve en revanche une certaine sympathie pour ces individus ? t?te de taureau.

Il me r?pond que lui aussi milite pour un rapprochement de nos peuples, et je me rends compte que nous partageons certaines choses, bien que nos cultures soient si diff?rentes. Nous discutons ainsi un long moment, parlant de nos peuples respectifs, se demandant ce que nous pourrions faire pour changer le regard port? par les elfes sur les Taurens. Il me parle aussi de ses talents de forgeron, et de ses aventures. Je l??coute attentivement. Ce Tauren est d?cid?ment charmant et intentionn? ! Plus que certains m?les de mon esp?ce !

Il se fait tard, il est temps de nous quitter. Je lui demande son nom.
- Khali, me r?pond-il.
- Moi, c?est Azrelia.

Je le salue, et le regarde dispara?tre dans l?ombre des bois, sur son ?norme monture. Sa masse imposante semble peu ? peu grignot?e par la nuit, et finit par s??vaporer compl?tement. Le voil? parti, et je vais en faire autant. Je suis ?puis?e.

Cette rencontre, bien qu?elle fut fugace, m?a redonn? un peu d'espoir. Je sens au fond de moi que nous nous reverrons, et peut-?tre arriverons nous, chacun de notre c?t?, ? changer le regard que nos peuples se portent mutuellement !

Poster un commentaire - Commentaires (2) Créé le 2008-02-23 à 21:24:32 - Modifié le 2008-04-09 à 17:28:36

Trompe-la-mort

Le soleil vient de se lever et arrose de ses rayons scintillants les Bois des Chants Eternels. Une journ?e de plus commence pour les Sin?dorei, et Lune d?Argent doucement s??veille. Tandis que dans la cit? les marchands ouvrent leurs ?tales et les gardes sont relev?s comme ? leur habitude, je suis d?j? partie au combat depuis de longues heures.
C?est que je prends tr?s ? c?ur mon entra?nement et je d?sire ardemment ma?triser parfaitement mes talents de Chevalier de Sang ! Ainsi, je pourrai brandir mon ?p?e pour l?honneur de mon peuple et en appeler aux forces sacr?es pour m?assister dans ma t?che !

Je combats sans rel?che, et fais face ? tous les adversaires qui croisent mon chemin en prenant un plaisir morbide ? me repaitre de leur souffrance et de leur ?nergie. Trolls, sbires de l?arm?e du fl?au et autres ?l?mentaires corrompus passent sur le fil de ma lame sans aucune distinction.
Le m?tal glac? de mon ?p?e p?n?tre les chairs en arrachant des hurlements de douleur ? mes victimes, le sang coule ? flot des blessures b?antes et le bruit des os craquant sous mes coups rythme cette danse macabre.

Je dois mettre en pratique ce que m?ont enseign? les Seigneurs Chevaliers de Sang. Je dois apprendre ? canaliser le mana de mes adversaires pour l?utiliser ? mes propres fins. Je me gave donc de toute l??nergie que je peux puiser au plus profond de l??me de mes victimes, et entre rapidement dans une incontr?lable fr?n?sie. Admirer le faci?s tortur? des cr?atures agonisantes ne me suffit plus, je veux davantage de sang et de mort !

Aveugl?e par mes pulsions, je charge un groupe de non-morts en hurlant, mon visage arborant une expression d?mente. Je lac?re les corps, brise les cr?nes et m?abreuve int?rieurement de ces jaillissements de sang. Mais j?ai vu trop gros, et je me retrouve rapidement en position de faiblesse. Un violent coup sur l?arri?re de la t?te ma fait chanceler, et je tombe ? genou.

Les morts-vivants m?encerclent, et s?appr?tent ? me porter le coup fatal. Mes pens?es se brouillent, et ma folie s?estompe subitement, comme si le mauvais esprit qui me hantait venait de disparaitre. Les cons?quences de mon insouciance m?apparaissent au grand jour, et, tandis qu?une imposante hache siffle au dessus de mes oreilles pointues, je me repens, et, une larme coulant le long de ma joue, je fais appel de toute la force de mon ?me aux puissances divines pour venir ? mon secours.

Ma pri?re est entendue, et une fois de plus je re?ois une b?n?diction qui me sauve la vie et me permet de m?enfuir. Je dois tirer les le?ons de cette exp?rience : je ne peux continuer seule. Il me faut trouver des fr?res et s?urs qui pourraient m?aider ? contr?ler ces pulsions meurtri?res, et ? ?uvrer plus efficacement pour le salut de mon peuple. Je dois trouver un mentor pour m?apprendre ? contr?ler ma puissance !

De retour ? Lune d?Argent, j?ai vent des hauts faits de quelques grandes Maisons de Sin?dorei, et d?cide de me renseigner ? leur sujet. Chacune d?entre elle a sa propre id?ologie, ses propres buts. Toutes pr?tendent bien s?r redorer le blason de Quel?Thalas et permettre au peuple Sin?Dorei de se diriger vers un avenir meilleur, mais chaque famille choisit une voie diff?rente pour y parvenir. Certaines optent pour la diplomatie et le dialogue, d?autres misent sur la magie, d?autres encore ne jurent que par les armes et la guerre.

Plusieurs maisons jouissent d?une grande renomm?e aupr?s des habitants de Lune d?Argent. Celw? Belore, Saen?Thalas, et bien d?autres noms font briller de petites lueurs dans les yeux des enfants lorsqu?on les prononce. Les gens s?inclinent lorsqu?ils croisent l?un de leur membre, et le simple fait d?avoir un rapport plus ou moins lointain avec ces familles impose le respect.
Au cours de mes recherches, on m?apprend que la maison Saen?Thalas poss?de un manoir ? Brise-Cl?mente, tout pr?s de notre belle capitale.

Cette fois, c?est d?cid? ! Je suis d?termin?e ? rencontrer un repr?sentant de cette famille, et ? lui faire part de ma requ?te. Ce dont j?ai le plus besoin en ces temps sombres, bien que je n?ose l?avouer ouvertement, ce sont des conseils de combattants aguerris . . . et surtout du soutien d?une famille.

Poster un commentaire - Commentaires (2) Créé le 2008-03-01 à 17:42:20 - Modifié le 2008-03-29 à 16:33:40

Le manoir de Brise-Cl?mente

Un faucon-dragon traverse paresseusement le chemin. Le son ?touff? et r?gulier du battement de ses ailes rythme la douce complainte qui parcourt les bois depuis la nuit des temps. Les gazouillis des oiseaux, le bruissement des feuilles port?es par le vent et l??clat de l?eau des cascades se brisant contre les pierres se m?lent en un chant m?lodieux et apaisant.

Je crois que je comprends ? pr?sent le nom des Bois des Chants Eternels. Mes anc?tres eux-m?mes ?coutaient probablement ce murmure, lorsqu?ils traversaient la for?t comme je le fais aujourd?hui.

Berc?e par ce chant, j?avance tranquillement vers un b?timent perdu au beau milieu des bois. Deux escaliers s?enroulent en une courbe r?guli?re de part et d?autre de l??difice circulaire, semblant l?enlacer d?une ?treinte fig?e pour l??ternit?.

Quelques gardes en armure rouge et or surveillent les alentours. Prot?g?s derri?re leur grand bouclier dor? aux formes travaill?es, et tenant leur arme ? deux lames d?une main de fer, ils font les cent pas autour du b?timent, pr?ts ? intervenir ? la moindre alerte.

Je reste quelques instants immobile, ? observer d?un regard envieux ces grands guerriers. Leur silhouette ?lanc?e et leurs habits amples flottant au vent leur donnent une sensation de l?g?ret? et de vivacit? telle que l?on s?attendrait presque ? les voir s?envoler vers le ciel d?un bond agile! Leur regard est emprunt de bienveillance, tout en refl?tant l?inflexibilit? propre ? tous les guerriers.

Le garde que j?observais disparait derri?re un arbre, et j?agite la t?te pour reprendre mes esprits. Je ne suis pas venue ici pour observer de beaux hommes, mais pour me pr?senter ? la maison Saen?Thalas !

Pendant un instant, je suis saisie d?appr?hension, mais la familiarit? de cet environnement et la s?r?nit? qui ?mane de cet endroit me r?confortent et me rassurent. Je me dirige d?un pas assur? vers une femme qui se tient immobile sur la terrasse du manoir. Le regard perdu dans le lointain, elle ne semble pas s?apercevoir de ma pr?sence. Je la salue. Pas de r?action. Je la salue une nouvelle fois. Toujours rien. Je fais la moue et l?ve les yeux au ciel d?un air exasp?r?. Cette fois, j?hausse un peu plus la voix.

- Excusez-moi !

- Oui ? me r?pond la femme, sans d?tourner son regard du point invisible qu?elle ne cesse de fixer.

- Je cherche un membre de la maison Saen?Thalas, ? qui puis-je m?adresser ?

D?un simple mouvement de la main, l?elfe me d?signe une femme qui se tient en haut des marches. Je la remercie. Avant de me retourner, je lui adresse une grimace exub?rante, sachant pertinemment qu?elle ne me voit m?me pas. Ou l?esp?rant tout du moins.

Je gravis les quelques marches qui me conduisent au petit balcon. Mes bottes de fer arrachent ? la pierre polie un claquement sec ? chacun de mes pas, rythmant mon ascension avec la r?gularit? d?un m?tronome.

Enfin, j?arrive ? quelques m?tres de la femme. C?est une Sin?Dorei d??ge m?r. Ses cheveux clairs sont attach?s en une coiffure compliqu?e au dessus de sa t?te. Dans son regard noble se m?lent une certaine rigueur et une lueur de bienveillance. L?aspect rebondit de son ventre me laisse penser que celui-ci est habit?.

Je tente de me rem?morer les quelques le?ons de bonne conduite que mes parents m?ont appris lorsque j?ai d? visiter de grandes maisons dans mon enfance, et salue la femme d?une courbette respectueuse, quoiqu?un peu maladroite. Elle me d?visage d?un air visiblement intrigu?. Je me sens quelques peu g?n?e, et ne sais pas trop comment lancer la conversation. Cette femme semble tellement noble, inaccessible ! Mais je prends mon courage ? deux mains, et lance d?une voix aussi assur?e que possible :

- Bonjour, je recherche ? contacter des membres de la maison Saen?Thalas, et l?on m?a dit que vous en faisiez partie ?

- En effet, je suis Dame Verdrey, m?diatrice de la maison Saen?Thalas. Qu?est-ce qui vous am?ne ici ?

Je m??claircis la gorge, et reprends :

- Je souhaiterais rejoindre votre maison, aussi j?aimerais quelques renseignements ? votre sujet.

La femme me d?visage avec insistance. Je sens ses yeux verts parcourir mon corps et traverser mes chairs jusqu?? parvenir ? mon ?me. C?est comme si elle me sondait. Cette pens?e me met mal ? l?aise, mais je n?en laisse rien para?tre.

- Tr?s bien. Entrons, nous serons plus ? l?aise ? l?int?rieur pour discuter.

Enfin ! J?ai trouv? un membre de l?une des grandes maisons de Quel?Thalas ! Me voil? dans le manoir de Brise-Cl?mente, sur le point d?int?grer la prestigieuse maison Saen?Thalas !

Mais le plus dur reste ? faire : je dois encore convaincre Dame Verdrey de ma motivation ? et tenter de lui expliquer la v?ritable raison de ma venue.

Poster un commentaire - Commentaires (0) Créé le 2008-03-03 à 22:20:21 - Modifié le 2008-03-07 à 11:23:13

La Maison Saen'Thalas

La pi?ce principale du manoir est une petite salle circulaire et lumineuse, d?cor?e selon nos coutumes. Des voiles diaphanes volettent gracieusement devant les larges ouvertures, port?s par une l?g?re brise. D??pais coussins color?s et brod?s de fil d?or sont ?parpill?s ?a et l? ? m?me le sol, formant de petits salons autour de tapis d?licats.

Au centre se dresse une imposante table ronde. Son pied d?licatement ouvrag? semble une imposante racine mill?naire fich?e dans la pierre lisse du sol.

Dame Verdrey me fait signe de m?installer dans l?un des confortables fauteuils qui entourent la table. Je m?ex?cute. Elle s?assoit en face de moi. J'en profite pour la d?visager discr?tement. Dans sa robe de soie fine et avec ses cheveux fins enroul?s en une coiffure compliqu?e, elle rayonne de noblesse et de d?licatesse. M?me avec son ventre rebondi ! Ses moindres mouvements sont mesur?s, et elle semble infaillible, imperturbable.

Je me sens toute ridicule ? c?t? d?elle ! Mon armure de cuivre compos?e d??l?ments h?t?roclites semble bien laide face ? sa magnifique robe...

Tandis que je commence ? penser ? la fa?on dont je vais pouvoir formuler ma demande, j?entends des pas pesants se r?percuter sur les murs de pierre. Une cr?ature est en train de monter la rampe qui ceinture le b?timent.
Soudain, une forme imposante se tient devant l?ouverture b?ante et emp?che une bonne partie de la lumi?re de rentrer. Bien que je n?arrive pas ? distinguer pr?cis?ment ses contours, fondus dans la lumi?re vive qui l?entoure, je devine qu?il s?agit d?un Tauren.

- Bonjour Melwasul, dit Dame Verdrey, de sa voix calme et douce.

Le Tauren la salue ? son tour, et s?avance. Son regard pesant se pose sur moi.

- Azrelia, je vous pr?sente Melwasul, un sage de notre maison.

Je m?incline respectueusement devant l?homme-taureau. Il me salue.

Tandis que nous venons tout juste de nous assoir autour de la table et que Melwasul nous sert le th? qu?il vient de pr?parer, une autre personne fait irruption dans le manoir. Cette nouvelle venue, une Sin?Dorei raffin?e r?pondant au nom d?Ardence, m?est pr?sent?e. Nouvelles courbettes. D?apr?s ce que je comprends, c?est une cousine de Dame Verdrey, ou du moins quelqu?un de sa famille proche.

Nous nous rasseyons et commen?ons ? parler de mon cas. Je leur explique que j?ai d?cid? de suivre l?enseignement des Chevaliers de Sang pour aider mon peuple ? retrouver son honneur perdu et me battre aux c?t?s des miens sur le champ de bataille. En m?affiliant ? la puissante et influente maison Saen?Thalas, je pourrais servir encore plus efficacement mon peuple, et l?aider ? se tourner vers un avenir meilleur !

Ils me posent alors quelques questions anodines, auxquelles je r?ponds sans h?siter. Puis vient mon tour de poser des questions.
Je demande de but en blanc quels sont les buts et les combats que la maison poursuit effectivement. Dame Verdrey sourit devant mon insouciance presque enfantine. Apr?s tout, j?ai besoin de savoir ce genre de chose, et je ne compte pas utiliser des moyens d?tourn?s pour obtenir ces r?ponses !

Je me r?jouis d?apprendre que la maison Saen?Thalas met un point d?honneur ? ne pas se laisser d?tourner de ses objectifs premiers par quelque guerre intestine ou conflit avec les autres maisons. Les membres de la maison se vouent corps et ?mes ? assurer la survie du peuple Sin?Dorei. Exactement comme je le fais moi.

Cela fait tr?s peu de temps que je connais ces personnes, mais je sens que, malgr? nos diff?rences ?videntes, nous avons les m?mes id?aux. Dame Verdrey, Ardence, moi-m?me ? nous ne voulons que le bonheur des notres, quel qu?en soit le prix ? payer !

La pr?sence du Tauren me rassure aussi. Je craignais de n?arriver dans une maison qui soit hostile ? tous les autres peuples de la Horde, comme c'est, h?las, souvent le cas. Ayant toujours ?prouv? de sympathie pour les hommes-taureaux, je me sens d?autant plus proche de la maison.

Je ferme les yeux tout en buvant une gorg?e du d?licieux brevage pr?par? par Melwasul. Le liquide me r?chauffe tandis qu?il descend ? travers mon corps, et je me sens emplie de s?r?nit? et de bien-?tre. Je me sens bien. Ma g?ne commence ? s?estomper.

Mais tout ? coup, de sombres pens?es me reviennent. Je n?ai pas encore abord? mes crises de folie, cette fr?n?sie meurtri?re qui s?empare parfois de moi. Je dois pourtant le leur dire. Je dois trouver le courage de le faire ! Car je sais bien que seule, je n?arriverais jamais ? vaincre ces d?mons qui me hantent. Et je sens que ces personnes peuvent m?aider.

Je dois leur dire?

Poster un commentaire - Commentaires (0) Créé le 2008-03-12 à 20:56:31 - Modifié le 2008-03-29 à 16:36:01
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